Sièges vides et frustration : L’Allianz Riviera peine une nouvelle fois à faire le plein
Vendredi 4 avril, l’OGC Nice accueillait le FC Nantes à l’Allianz Riviera pour le compte de la 28e journée de Ligue 1. Mais une fois de plus, c’est le problème de l’affluence qui a retenu l’attention. Alors que l’on attendait environ 21 000 spectateurs, le stade a résonné de sièges vides – un problème récurrent qui devient trop familier sur la Côte d’Azur.
Les réseaux sociaux n’ont pas tardé à réagir. Des commentaires sarcastiques à la moquerie pure et simple, les fans en ligne n’ont pas hésité :
“Leur stade est vide”,
“Ils ont installé des filets pour protéger les supporters… mais il n’y en a pas”,
“Quatrième du championnat, plus de 300 000 habitants dans l’agglomération, et toujours une ville fantôme”.
Même si leur équipe se bat pour les places européennes, les supporters semblent hésiter à venir. Depuis son inauguration en 2015, l’Allianz Riviera peine à remplir sa capacité de 35 000 places, à l’exception des chocs contre des géants comme Marseille ou le Paris Saint-Germain. L’absence de passion dans les tribunes est devenue une source de frustration, même pour les supporters niçois les plus fidèles.
Pour remédier à ce problème, des campagnes telles que “Tous au stade” ont vu le jour, incitant les habitants à soutenir leur club en personne. Des panneaux directionnels aux couleurs du club ont été placés dans toute la ville avant le match contre Nantes pour susciter l’intérêt. Mais une fois de plus, cela n’a pas suffi.
Le stade est-il tout simplement trop grand ?
Beaucoup évoquent la destruction de l’ancien Stade du Ray, qui pouvait accueillir un peu plus de 17 000 personnes et dont l’atmosphère était plus intime et électrisante. Sur X (anciennement Twitter), un internaute se lamente : “Pourquoi détruire un stade qui a de l’âme pour en faire une coquille de 35 000 places ?”
Les problèmes d’accessibilité ne font qu’ajouter de l’huile sur le feu. L’emplacement du stade – loin du centre-ville, avec un nombre limité de places de stationnement et des routes souvent encombrées – est depuis longtemps un point sensible. La ligne 3 du tramway, qui dessert le site, n’a pas résolu le problème de fond. Les contrôles de police, le stationnement chaotique et la possibilité de se voir infliger des amendes ou de voir sa voiture remorquée ne sont pas vraiment des incitations à sortir le soir du match.
Et puis, il y a la récente baisse de forme de l’équipe. Autrefois en lice pour la deuxième place, les Aiglons ont glissé à la sixième place après une série de mauvais résultats. La défaite de vendredi contre Nantes (2-1) n’a pas arrangé les choses. Sur la page Facebook du club, les frustrations sont à leur comble :
“Où est le combat ?”,
“Ils n’ont plus faim”,
“Ils sont passés maîtres dans l’auto-sabotage”,
“Et ils se demandent pourquoi personne ne vient au stade ?”.
L’Allianz Riviera, malgré ses équipements modernes et son prix élevé de 217 millions d’euros (dont 60 millions d’euros de fonds publics), continue de se débattre avec son identité – une structure grandiose toujours à la recherche d’un véritable pouls footballistique.