Le pari de 26,5 millions d’euros de Rennes se retourne contre l’attaque et les espoirs européens s’évanouissent
Après avoir fait des vagues lors du mercato hivernal en dépensant près de 75 millions d’euros et en inaugurant une nouvelle ère sous la houlette de l’entraîneur Habib Beye, le Stade Rennais semblait bien parti pour terminer en beauté sa campagne de Ligue 1.
Mais cet élan s’est rapidement évanoui.
Malgré un début prometteur sous la direction de Beye, Rennes est aujourd’hui en difficulté. La surprenante défaite à domicile (0-1) concédée à la 89e minute face au nouveau promu Auxerre a marqué la troisième défaite du club en quatre matches. Le club est descendu à la 12e place du classement et ses ambitions européennes ont pris un sérieux coup de frein. Sur le plan offensif, l’équipe a fait preuve d’un manque d’inspiration et d’efficacité.
C’est d’autant plus dommageable que 26,5 millions d’euros ont été investis en janvier pour renforcer l’attaque. Rennes a déboursé 12 millions d’euros pour Kyogo Furuhashi (Celtic), 8 millions d’euros pour l’ailier Mousa Al-Tamari (Montpellier), 6 millions d’euros pour Kazeem Olaigbe (Cercle Bruges) et 500 000 euros pour le jeune espoir Ayanda Sishuba (Hellas Verona).
Jusqu’à présent, le retour sur investissement ? Il est proche de zéro.
Les nouvelles recrues n’ont guère eu d’impact. Kalimuendo (13 buts) et la sensation Kader Meïté (17 ans) portent l’ensemble de l’attaque. Furuhashi n’a joué que 113 minutes en cinq matches et est resté sur le banc dimanche. Al-Tamari, après avoir été écarté du groupe pour deux matches consécutifs, n’est entré en jeu qu’à la 80e minute. Olaigbe a débuté son deuxième match consécutif mais n’a pas réussi à confirmer ses performances précédentes, malgré une passe décisive contre Angers. Il a reçu une sévère note de 3/10 de la part de L’Équipe, qui lui reproche son manque d’efficacité, notamment sur une occasion de contre-attaque gâchée.
“Nous avons été frustrés – face à un bloc bas, incapables de trouver des solutions rapides”, a admis Beye après le match. “Nous avons manqué de rythme dans tout ce que nous avons tenté. Au fur et à mesure que le match avançait, nous avons trouvé de moins en moins de réponses. Je m’inclus dans cette responsabilité”.
Le trio offensif actuel n’étant pas à la hauteur, la pression est désormais sur Beye pour qu’il change les choses. Al-Tamari et Furuhashi auront-ils enfin l’occasion de faire leurs preuves le week-end prochain contre Le Havre ?