Le 30 mars dernier, après la trêve internationale, le LOSC s’est imposé à l’arraché (1-0) face à son rival, le RC Lens, dans le 100e derby du Nord de l’histoire de la Ligue 1. Cette victoire a été un moment de pure euphorie pour les Mastiffs, qui l’ont célébrée avec passion avec leurs supporters. Dans un acte spontané d’unité, certains supporters lillois ont tendu des bombes fumigènes aux joueurs Bafodé Diakité et Lucas Chevalier, qui se sont brièvement joints aux festivités – flair à la main -, établissant ainsi un lien puissant avec leur fidèle public.
Mais ce moment de joie partagée n’a pas été du goût de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP). Considérant les actions des joueurs comme une violation du protocole en raison de l’utilisation d’engins pyrotechniques, la LFP a infligé à Diakité et Chevalier une suspension d’un match avec sursis, pénalisant ce que beaucoup considèrent comme une célébration inoffensive et sincère.
Les groupes de supporters ripostent
Les sanctions ont suscité la frustration des supporters et des groupes de supporters, déjà lassés par ce qu’ils perçoivent comme une répression permanente des supporters actifs tout au long de la saison de Ligue 1. Nombreux sont ceux qui considèrent cette sanction comme un nouvel exemple de la politique de deux poids deux mesures que la LFP applique aux joueurs par rapport aux supporters.
Ce sentiment a été relayé avec audace par la Brigade Loire, les supporters les plus acharnés du FC Nantes, lors du match nul 1-1 de leur équipe contre le Paris Saint-Germain le 22 avril à la Beaujoire. Le groupe a déployé une banderole frappante visant directement l’instance dirigeante de la ligue, l’accusant d’hypocrisie.
“S’ils avaient été supporters, (Lucas) Chevalier et (Bafodé) Diakité auraient été condamnés à une amende pénale, à une interdiction de stade commercial, à une interdiction administrative de stade avec retrait de points et à une suspension de leur licence FFF par la LFP”, peut-on lire sur la banderole. LFP/Autorités : HYPOCRISIE”.
Lors du match nul entre le FC Nantes et les Parisiens, les supporters ont fait passer un message clair : en matière de sanctions disciplinaires, les règles ne doivent pas changer selon le détenteur de la bombe fumigène.