Le Stade Brestois a vu ses rêves européens s’envoler lors d’une humiliante défaite 4-1 contre l’Olympique de Marseille à l’Orange Vélodrome, une soirée où les ambitions ont été écrasées et les excuses présentées. Il y a quelques mois, Brest était la surprise du football français, en pleine ascension et à la recherche d’un conte de fées en Ligue des champions. Dimanche, ils sont redescendus sur terre.
L’objectif était clair : décrocher une place en Europe la saison prochaine et revivre les émotions qui ont marqué leur remarquable campagne. Mais l’OM, emmené par un Amine Gouiri inspiré, avait d’autres plans, et a fait payer à Brest sa fragilité défensive.
Roy ne mâche pas ses mots
Après le coup de sifflet final, l’entraîneur Éric Roy n’a pas mâché ses mots. Déçu et visiblement frustré, il critique ouvertement le manque de combativité de son équipe.
“Le score est sévère, mais avec l’attitude défensive que nous avons eue, ce n’est pas surprenant “, a déclaré Roy sans détour. “J’ai souvent dit que nous pouvions être comme des chiens sur le terrain, implacables. Mais ce soir, nous avons plutôt eu l’air d’agneaux. Et on ne peut pas s’attendre à gagner des matches de haut niveau comme ça”.
Pour ce qui est de l’avenir, Roy a insisté sur l’importance du professionnalisme malgré ce revers. L’équipe, a-t-il dit, doit “continuer à se battre, à accumuler des points et à respecter l’intégrité de la ligue”.
Il a ensuite fait preuve de contrition : “Je suis désolé pour les autres équipes qui se battent encore contre l’OM. Nous n’avons pas respecté l’intensité de la course.”
Des chocs cruciaux à venir
Alors que le Stade Brestois doit encore affronter des prétendants au podium comme le LOSC et l’OGC Nice, la pression demeure – non pas pour la gloire, mais pour l’équité dans la compétition. Quatre points seulement séparent six équipes au classement, et Brest pourrait jouer un rôle déterminant dans la composition du haut de tableau.
Leur prochain défi ? La visite de Lille le 10 mai, un match clé dans la dernière ligne droite de la Ligue 1. Au-delà de l’enjeu, ce sera aussi l’occasion de retrouver deux visages familiers : Bruno Genesio et Éric Roy.
Des amis de longue date, des valeurs partagées
Les deux entraîneurs se connaissent depuis l’époque où ils jouaient à Lyon et ont développé un respect mutuel.
“Nous sommes amis et nous nous voyons toujours en dehors du terrain”, a déclaré Genesio au début de la saison. “Nous aimons tous les deux responsabiliser nos joueurs, qu’ils soient titulaires ou non. Nous voulons que chacun se sente valorisé.
Leur premier affrontement de la saison s’est soldé par une victoire 3-1 de Lille en décembre. Mais comme les Mastiffs sont toujours en quête d’une place européenne, le match retour promet d’être tout aussi intense, voire plus.