La polémique autour du match entre le RC Lens et Marseille a finalement pris fin, avec la victoire de Lens. Cependant, les projecteurs restent braqués sur une erreur d’arbitrage flagrante qui aurait pu changer le cours du match de manière significative.
À la 53e minute, le Marseillais Valentin Rongier a effectué un tacle dangereux sur le Lensois Deiver Machado, lui heurtant le tibia avec la semelle de son crampon. Bien placé, l’arbitre Thomas Leonard n’a délivré qu’un carton jaune pour cette faute. Bien qu’il soit facile de critiquer ce geste a posteriori grâce aux ralentis, il est compréhensible qu’à pleine vitesse, l’arbitre n’ait pas pleinement saisi la gravité de la faute. C’est précisément là que l’arbitre assistant vidéo (VAR) est censé intervenir, en examinant les incidents sous plusieurs angles pour saisir ce que l’arbitre sur le terrain pourrait manquer.
Dans son rapport d’après-match, le corps arbitral a reconnu l’erreur, déclarant : “Le joueur de Marseille a commis une faute de main :
“Le joueur marseillais a fait une contestation tardive, utilisant la semelle de son pied droit pour entrer en contact avec l’intérieur du tibia du joueur de Lens. L’arbitre a immédiatement sifflé la faute et a donné un carton jaune, interprétant l’action comme imprudente. Le VAR a examiné l’incident et a conclu que la décision de donner un carton jaune ne constituait pas une erreur claire et évidente, confirmant ainsi la décision initiale de l’arbitre. Cependant, le tacle a mis en danger la sécurité physique du joueur de Lens, car l’action du joueur de Marseille était incontrôlée : il n’a pas touché le ballon, sa jambe était complètement tendue et son crampon a heurté directement le tibia du joueur de Lens. Un examen au bord du terrain aurait dû être effectué pour permettre à l’arbitre de reconsidérer la situation et éventuellement de requalifier la sanction en carton rouge”.
La question reste de savoir si la VAR n’a pas recommandé un réexamen ou si l’arbitre a choisi de ne pas revenir sur sa décision. Quoi qu’il en soit, cet incident met en lumière une préoccupation croissante : le système VAR, censé réduire les erreurs, est de plus en plus considéré comme défectueux et incohérent. Ce qui était autrefois un débat sur l’inévitabilité de l’erreur humaine dans l’arbitrage s’est aujourd’hui transformé en discussions sur la négligence professionnelle. Les arbitres, tant sur le terrain que dans la cabine VAR, doivent être tenus responsables de leurs décisions, voire faire l’objet de mesures disciplinaires semblables aux cartons jaunes et rouges qu’ils distribuent aux joueurs.
Le jeu évolue, les normes d’arbitrage aussi. Une réforme en profondeur du système VAR pourrait bientôt s’avérer nécessaire pour rétablir la confiance dans sa capacité à garantir l’équité et l’intégrité du football.